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La longue marche de Hidalgo «la discrète»

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A un mois du scrutin, la candidate socialiste à la mairie de Paris fait la course en tête. Pourtant, au début, ils étaient peu à y croire.
Anne Hidalgo, le 6 janvier à Paris. (Photo Lionel Charrier)
publié le 17 février 2014 à 20h36
(mis à jour le 18 février 2014 à 9h17)

Ce lundi 10 février, rien n'est plus comme avant à l'Hôtel de Ville. Tous les élus sauf un - le député maire UMP du XVe, Philippe Goujon - viennent de se lever pour applaudir Bertrand Delanoë, dont c'était le dernier conseil de Paris. Au déjeuner, le maire a convié à sa table Jean Tiberi, l'éternel rival devenu paria chez les siens. Ils ont plaisanté comme de vieux amis. Et voilà qu'au café, à la table voisine, c'est «Anne» qu'on réclame à grands cris. Elle sourit, vient s'asseoir sans hésiter dans le cercle des «rebelles», tous conseillers de Paris UMP, entrés en dissidence contre Nathalie Kosciusko-Morizet. «Si on dépasse 5%, on vote pour toi, lance l'une, tout sauf NKM !» Bertrand Delanoë s'est déjà effacé du banquet, levant le bras en signe d'adieu. On rit fort, on boit un dernier verre sur la nappe blanche froissée. Anne Hidalgo s'amuse, sans se soucier du qu'en dira-t-on médiatique. «Elle a grandi», commente Jean-Louis Missika, son directeur de campagne.

Anne Hidalgo relâche un peu la pression. Les sondages sont bons pour elle, et même excellents dans les arrondissements-clés, les XIIe et XIVe. Socialistes et communistes marchent au pas. Le maire sortant assure le service après-vente. Loyal, même «royal», selon l'entourage d'Hidalgo, Delanoë lance dans les meetings : «J'ai été longtemps secondé, maintenant je seconde.» Avec un sourire joyeux, celui de ses affiches de campagne