Pour que la photo soit parfaite, il ne manquait que les moon boots et la chapka. Hier, dans la salle des fêtes de l’Elysée, flottait comme un air de Davos, cette station de ski suisse qui réunit chaque mois de janvier le gratin de l’économie mondiale. D’ailleurs, le grand manitou du World Economic Forum, Klaus Schwab, est là, comme un poisson dans l’eau, distribuant sourires et poignées de main entre les 34 patrons de grandes entreprises étrangères. Tout ce beau linge avait accepté de donner de son temps (précieux) pour venir parler, toute une matinée, de l’image à l’international de l’économie française. Il s’agissait de se parler les yeux dans les yeux, des forces et faiblesses du site France. Et puisque ces grand-messes servent avant tout à faire des photos et des belles déclarations sur le perron de l’Elysée, François Hollande peut être satisfait de son opération marketing.
Les grands patrons sont bien élevés. Aussi, les très rares à avoir accepté d'échanger quelques mots avec la presse (qui avait été priée par le service d'ordre de l'Elysée de quitter la salle juste après l'allocution de Hollande, pour éviter tout contact avec les PDG) ont été parfaits dans leur exercice de communication. Le patron algérien de Cevital, Issad Rebrab, est le premier à se déclarer «très satisfait» des mesures qui viennent d'être présentées par le chef de l'Etat, tandis que le vice-président d'Intel, Christian Morales, les trouve carrément «superbes». Quant à Ernst Lemberge