Le président François Hollande a rendu hommage mardi aux soldats musulmans morts pour la France lors des deux guerres mondiales et, s'adressant directement à leurs descendants, a souligné que la France avait «une dette à leur égard». «La France n'oubliera jamais le prix du sang versé», a déclaré le chef de l'Etat, venu inaugurer un monument en mémoire des soldats musulmans dans l'enceinte de la Grande mosquée de Paris. Cet hommage «s'adresse à leurs descendants pour qu'ils soient fiers de leurs parents et conscients que la République a une dette à leur égard», a-t-il ajouté. «A celles et ceux qui s'interrogent sur leur destin, leur place et même parfois sur leur identité, aux descendants de ces soldats, je dis ma gratitude.»
Le chef de l'Etat s'est également adressé à «toute la communauté nationale», soulignant que l'islam de France «qui porte un message d'ouverture» est «parfaitement compatible avec les valeurs de la République». «Cet hommage est un appel au respect» des morts, mais aussi «des vivants», a-t-il dit. Il nous appelle à «lutter farouchement contre les discriminations, les inégalités et le racisme, et à être intraitables à l'égard des paroles et des actes antimusulmans.» «Jamais personne ne doit être menacé ou agressé pour ses croyances», a-t-il encore martelé, à l'occasion de sa première visite dans une mosquée en France depuis son élection.
Il a dévoilé deux plaques recensa