Le président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, a été entendu mardi par la police judiciaire à Marseille dans une nouvelle enquête sur des avantages présumés «indus» accordés à des membres de son cabinet, a-t-on appris de source judiciaire. Jean-Noël Guérini a été interrogé sur le paiement d'heures supplémentaires à certains de ses collaborateurs, a-t-on précisé de même source.
Selon des sources concordantes, il s'agit d'huissiers dont certains ont par ailleurs été désignés comme «grands électeurs», en vue des élections sénatoriales de septembre pour lesquelles Jean-Noël Guérini, sous la menace d'une exclusion du PS et candidat à sa propre succession au Palais du Luxembourg, a annoncé qu'il présenterait sa propre liste.
Le parquet de Marseille a récemment ouvert une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics et recel de détournement de fonds publics», à la suite d’un signalement de la chambre régionale des comptes, a ajouté la source judiciaire.
Dans un rapport d'octobre 2013, la chambre régionale avait noté «de nombreuses irrégularités permettant d'accorder des avantages indus à certains agents en poste au cabinet de la présidence (du conseil général ndlr), grâce à l'attribution d'heures supplémentaires forfaitisées mais non réalisées».