Selon une enquête du CEVIPOF de fin 2013, le «baromètre de la confiance politique» est au plus bas. Un seul chiffre : 87% des sondés jugent que les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce qu'ils pensent. Comment ne pas s'inquiéter de cette anormalité de notre fonctionnement démocratique ?
Si comme le disait Sieyès en 1789, «le peuple ne peut parler et ne peut agir que par ses représentants», où est donc aujourd'hui le peuple quand bon nombre de nos concitoyens ne se reconnaissent plus dans leurs représentants même quand ils ont contribué à les faire élire ?
La situation est grave. Ayons l’audace, la clairvoyance et l’intelligence de donner la parole aux Français, d’organiser des Etats généraux de la transformation sociale et politique appuyés sur des cahiers de doléances et de propositions qui déboucheraient sur une assemblée constituante. Le monde ne peut rester longtemps en l’état. Il est urgent que les hommes et les femmes reprennent leur destin en main et s’engagent dans une démocratie contributive et délibérative qui nous ferait sortir des errements d’une démocratie élective à bout de souffle.
«Un million de révolutions tranquilles»
Certains citoyens n'ont pas attendu. Ils sont déjà au travail sur ce que pourrait être la société de demain, et ce dans tous les domaines : production et partage de la richesse, élaboration des lois et des politiques publiques, éducation initiale, permanente