Et l’enjeu de ces batailles va au-delà des hôtels de ville. En arrière-plan se joue aussi le contrôle d’intercommunalités comme Plaine Commune, la plus importante structure de ce genre en Ile-de-France. Et celui de la future métropole parisienne, qui doit voir le jour en 2016. Un nouveau recul municipal du PCF contribuerait à marginaliser les élus communistes au sein de ces instances – alors que l’ancrage local est l’un des derniers atouts du parti.
Premier étage : les communes
La «ceinture rouge» a connu de meilleurs jours. En 1977, le PCF contrôlait 27 des 40 communes de Seine-Saint-Denis, représentant 80% de la population. Il n'en dirige plus que onze aujourd'hui, en comptant les maires apparentés. «Longtemps, ni le PS ni la droite n'ont osé lui disputer le département tant l'autorité territoriale du parti était forte, souligne David Gouard, politologue et auteur de La banlieue rouge, ceux qui restent et ce qui change (éditions Le bord de l'eau). Le changement a commencé dans les années 1980, avec de premières victoires socialistes. Puis Claude Bartolone a pris en main ce renversement, de manière méthodique.»
Certes, dans certaines communes, PCF et PS s'uniront dès le premier tour - comme à La Courneuve, ou au Blanc-Mesnil, autour des sortants communistes, ou à Gagny et Rosny-sous-Bois, contre la droite. Mais à Saint-Denis, Saint-Ouen, Bagnolet et Villetaneuse, des candidats socialistes partiront à l'assaut de mairies communistes. A Aubervilliers, au contraire, c'est le PCF q