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Libération
Reportage

Une maire très généreuse avec son clan

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Maryse Joissains est suspectée d’avoir réalisé des embauches de courtoisie envers ses proches. Une procédure est en cours.
La maire (UMP) d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini, mène la fronde contre l'élection de Jean-Claude Gaudin, le 9 novembre, à la tête de la Métropole. (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 19 février 2014 à 20h06

C'est l'histoire d'un chauffeur, ami intime de madame la maire, promu fonctionnaire de catégorie A devant une quarantaine de candidats mieux notés que lui. C'est l'histoire du fils de ce chauffeur, employé par la ville pour superviser une piscine fermée. C'est encore l'histoire d'une adjointe embauchée pour s'occuper de la cause animale, une prérogative qui n'existe pas dans une communauté d'agglomération. Des histoires regroupées au sein d'une information judiciaire en cours, ouverte au parquet d'Aix, et qui ont déjà valu une garde à vue à Maryse Joissains, la maire UMP de la ville. Cette dernière devrait probablement être mise en examen après les municipales. Et d'après plusieurs anciens proches collaborateurs de l'édile, que Libération a pu rencontrer, les poursuites pourraient dépasser le cadre de ces emplois fictifs.

«Vampirisation». D'après Philippe Neveu, ancien directeur général des services de la communauté d'agglomération - dont Joissains est la présidente -, le système «clientéliste» est étendu à toute la mairie. Ainsi, le fonctionnaire recense plus d'une centaine d'embauches de courtoisie au sein de la municipalité et de l'agglo, des embauches d'amis, mais aussi, par exemple, d'anciens cadres locaux du FN pour les dissuader de constituer une liste contre elle. «Il y a une vampirisation de la structure administrative par les obligés», analyse Neveu. Un autre ancien fonctionnaire a, lui, été témoin «de nomb