«La réalité, c’est qu’il y a des demandeurs d’asile qui sont envoyés. Il n’y a pas une augmentation comme cela, brutale, dans certaines villes, de l’immigration, comme ça par le fait du hasard, ça n’existe pas. Qu’il existe des centres d’accueil qui envoient dans un certain nombre de villes des demandeurs d’asile parce qu’ils n’arrivent plus à les loger, ça, c’est une réalité. Est-ce que c’est le cas au Mans ? Si M. Noguès le dit, c’est que cela doit être vrai.»
Marine Le Pen, le 10 février
INTOX. Au Mans, comme dans d'autres villes, la campagne municipale est l'occasion de voir prospérer la rumeur dite «du 93», selon laquelle le département de Seine-Saint-Denis (ou la région Ile-de-France) enverrait - en échange de subsides - des immigrés dans des villes de l'Ouest. Le candidat manceau du Rassemblement bleu Marine, Louis Noguès, a ainsi évoqué des «cars» acheminés «nuitamment» par «les maires d'ici», ajoutant : «Je ne peux pas apporter la preuve, parce que les chauffeurs sont employés par la mairie ou une entreprise privée, mais ils doivent se taire.» Lors d'une conférence de presse dans la Sarthe, le 10 février, Marine Le Pen a été interrogée sur les curieuses manières de son candidat. Et la présidente du FN, loin de prendre ses distances, a légitimé son affirmation : «La réalité, c'est qu'il y a des demandeurs d'asile qui sont envoyés. Il n'y a pas une augmentation comme cela, brutale, dans certaines villes, de l'immigration, comme ça par le fait du hasard, ça n'existe pas. Qu'il existe des centres d'accueil qui envoient dans un certain nombre de villes des demandeurs d'asile parce qu'ils n'arrivent plus à les loger, ça, c'est une réalité. Est-ce que c'est le cas au Mans ? Si M. Noguès le dit, c'est que cela doit être vrai. Pourquoi il inventerait cela ?» Et de conclure : «Moi je crois que c'est vrai. Je le dis, et je le dis sur toutes les antennes.