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Cyberdéfense : l’Etat contre-attaque

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Le Premier ministre a visité, hier, l’agence protégeant administrations et entreprises stratégiques.
Au Salon Milipol, à Villepinte, le 20 novembre. (Photo Vincent Nguyen. Riva Press)
publié le 20 février 2014 à 20h46

Accusant un retard certain par rapport à l’Allemagne ou à la Grande-Bretagne, la France est décidée à mettre les bouchées doubles en matière de cyberdéfense. C’est le message qu’est venu délivrer, hier, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à l’occasion d’une visite des locaux de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), à Paris.

«Depuis 2010, c'est plus d'une centaine d'attaques de grande ampleur que l'Anssi a été amenée à traiter , a-t-il relevé. Bien des fois, les attaquants avaient pris le contrôle total du système d'information visé.» «Notre hantise, c'est le sabotage , reconnaît un haut responsable. En perturbant les systèmes du trafic aérien, on peut faire tomber un avion.» En 2009, un jeune Polonais avait provoqué le déraillement d'un tramway à l'aide d'une simple télécommande à infrarouges. A l'été 2012, 30 000 ordinateurs du principal exportateur mondial de pétrole, la société saoudienne Aramco, ont été paralysés par une attaque, imputée à des assaillants iraniens.

«Défiguration». En France, la prise de conscience de ce danger date du Livre blanc de 2008, dans lequel il est pour la première fois mentionné en toutes lettres. Cinq ans plus tard, le nouveau Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale classe ce risque d'attaque contre les systèmes d'information des administrations ou d'une entreprise stratégique (type EDF, SNCF ou Areva) ju