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Analyse

Notre-Dame-des-Landes, le désaccord en majorité

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Cécile Duflot s’est ouvertement opposée samedi, jour de la manifestation anti-aéroport, au projet porté par le Premier ministre, fragilisant l’unité au sein du gouvernement.
Cécile Duflot à Cergy-Pontoise, le 24 janvier. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 23 février 2014 à 21h26

Jacques Auxiette a deux avantages sur Jean-Marc Ayrault. Il n’est ni ministre - et donc tenu à une certaine dose de solidarité gouvernementale - ni chef de la majorité - et donc passé maître dans l’art de la contorsion stratégique. Samedi, le président (PS) de la région Pays-de-la-Loire accusait Cécile Duflot d’être responsable des violences en marge de la manifestation contre Notre-Dame-des-Landes.

Hier, il a mis tout le monde dans le même sac, opposants pacifiques et casseurs violents. «Tous ceux qui sont pour la décroissance et contre l'emploi !» «On ne peut pas être un pied dehors et un pied dedans», a prévenu Auxiette, à l'adresse des ministres Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). Disant tout haut ce que nombre de PS pensent tout bas : les écolos, ça commence à bien faire. Soit un appel à choisir entre la radicalité et leur place au gouvernement. «On n'a pas reproché les démontages de portiques écotaxe à Jean-Yves Le Drian. On ne lui a pas demandé de démissionner quand les bonnets rouges ont défoncé la porte d'une sous-préfecture, que je sache», tempête un responsable EE-LV.

«Gravité». Hier, le ton est monté d'un cran, quand le Premier ministre a semblé dire exactement la même chose, demandant à ces mêmes écolos de «sortir de l'ambiguïté» et réclamant de «tous ceux qui exercent des responsabilités publiques» une condamnation des heurts de samedi. Ou comment laisser sa parole d'élu du Grand Ouest - il