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A Marseille, le Modem joue les rebelles

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En s'alliant avec la tête de liste PS, Patrick Mennucci, les élus centristes s'affranchissent des consignes du parti.

Patrick Mennucci (g), candidat PS à la mairie de Marseille, et Jean-Luc Bennahmias dans la cité phocéenne, le 24 février 2014 (Photo Bertrand Langlois. AFP)
Publié le 24/02/2014 à 19h23

Leur ralliement à Patrick Mennucci n'a rien d'une surprise. Et ce ne sont pas les premiers élus du Modem à convoler avec des socialistes dans une campagne municipale. Mais lorsqu'il s'agit de Marseille et que l'on est cadres du parti de François Bayrou, difficile de passer un tel accord ni vus ni connus. Les deux figures du Modem marseillais, Christophe Madrolle et Jean-Luc Bennahmias, ont beau s'être «mis en congé du Modem» pour, assurent-ils, «ne pas brouiller l'image», leur soutien à la tête de liste PS, annoncé dimanche, a été mal pris par les états-majors du Modem mais aussi de l'UDI. Les partis de François Bayrou et de Jean-Louis Borloo, qui avaient officialisé leur rapprochement à l'automne au sein de la coopérative centriste baptisée L'Alternative, roulent, eux, pour le maire sortant (UMP) Jean-Luc Gaudin.

«Dès le départ, c'était mal barré, ils ne sont pas Gaudin-compatibles», soupire un responsable de l'UDI. Déjà au second tour des municipales de 2008, le Modem local avait rejoint les listes PS contre «l'avis» de Bayrou. L'entente avec Gaudin semblait d'autant plus improbable en 2014. Et ce malgré les incitations pressantes de François Bayrou qui a écrit, le 7 février, à Jean-Luc Bennahmias. Le patron du Modem des Bouches-du-Rhône a sèchement répondu qu'il n'avait «d'ordre à recevoir de quicon