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Analyse

Au Parlement, une prolongation de «Sangaris» et beaucoup de questions

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La France s’installe dans une intervention de longue durée, avec des moyens limités.
Des soldats français de l'opération Sangaris en patrouille dans le quartier PK12 de Bangui, le 18 février. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 24 février 2014 à 21h16
(mis à jour le 25 février 2014 à 13h21)

L'intervention «coup de poing» voulue par le gouvernement français en Centrafrique a vécu. Les parlementaires sont appelés, aujourd'hui, à entériner la prolongation de l'intervention française dans cette ex-colonie, conformément à l'article 35 de la Constitution. Si l'issue du vote ne fait pas de doute, l'exécutif disposant de la majorité à l'Assemblée comme au Sénat, les questions ne manqueront pas. A commencer par celle concernant la durée de l'opération «Sangaris».

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déjà indiqué qu'elle serait «plus longue que prévu». «Une opération militaire ne se décrète pas comme du papier à musique, il faut s'adapter», a-t-il déclaré il y a dix jours sur France Inter, sans donner plus de précisions. Devant une délégation de parlementaires français en mission à Bangui, la présidente par intérim, Catherine Samba Panza, a exhorté la France à ne «pas abandonner» la Centrafrique en maintenant ses troupes jusqu'à l'élection présidentielle fixée en février 2015.

Avancées. Paris n'a pas encore répondu officiellement. Mais l'ancienne puissance coloniale pourrait bien accéder à cette demande, ne serait-ce que pour soutenir la future opération de l'ONU qu'elle appelle de ses vœux. Or, si une résolution est votée en ce sens d'ici quelques semaines, comme l'escompte Paris, les premiers Casques bleus ne seront pas sur le terrain avant cet été. Quant au contingent (entre 500 et 1 0