Les partis écologistes (les Verts dès 1998, puis Europe Ecologie - les Verts) se sont toujours opposés au projet de nouvel aéroport de Nantes. Un projet ardemment porté par Jean-Marc Ayrault lorsqu'il était le maire de la métropole de Loire-Atlantique, mais aussi par toutes les collectivités locales. Dès 2011, quand écologistes et socialistes négociaient un accord pour gouverner ensemble, le dossier était un «sujet de désaccord majeur», «acté des deux côtés», a rappelé dimanche Emmanuelle Cosse, numéro 1 d'EE-LV. «Le gouvernement ne s'est pas fondé autour de la question de Notre-Dame-des-Landes, chacun continue à avancer ses propres arguments, il n'y a pas d'ambiguïté.»
Mais aucune velléité non plus d’en faire un casus belli. Pourquoi aller jusque-là quand les citoyens et élus opposés au projet sur le terrain font le boulot ? Le PS a en effet sous-estimé la ténacité de la contestation et sa capacité à cristalliser le ras-le-bol qui s’étend en Europe contre les «grands projets inutiles», onéreux et dépassés. Selon un sondage Ifop (1) publié samedi, une majorité de Français (56%) ne sont pas favorables au projet d’aéroport.
Celui-ci est né dans les années 60, alors que la France recherche un tarmac digne de son Concorde. Le choix se porte en 1972 sur le bocage de Notre-Dame-des-Landes. Aussitôt, les agriculteurs qui doivent être expropriés se mobilisent. Mais le projet est enterré avec le choc pétrolier. Il ne renaît de ses cendres qu’en 2000. La décla