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L’UMP rêve de refaire son lit à la Chambre haute

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Un échec aux municipales pourrait mettre en péril le PS au Sénat. Mais il faudrait un raz-de-marée.
Au Sénat, en avril 2013. Eric Doligé propose de réduire le nombre de parlementaires. (Photo Marc Chaumeil. Divergence)
publié le 25 février 2014 à 21h36
(mis à jour le 26 février 2014 à 10h14)

Après Nicolas Sarkozy, François Hollande sera-t-il le second président de la Ve République à perdre le Sénat ? A l'UMP, certains en rêvent désormais à voix haute. A commencer par l'ancien président de la Haute Assemblée, Gérard Larcher, qui, entre démobilisation de gauche et exaspération de droite, n'exclut pas en mars une débâcle de la majorité aussi cinglante qu'aux municipales de 1983 dans les petites et moyennes villes. Et, par suite, une bascule du Sénat en septembre, à l'occasion du renouvellement de la moitié de ses membres. «Le corps électoral du Sénat, composé à 95% de conseillers municipaux, en serait profondément bouleversé» explique le sénateur-maire de Rambouillet, dont le siège est, comme 177 autres, remis en jeu dans six mois. «Aujourd'hui, la gauche tient grosso modo 55% des communes de plus de 9 000 habitants, contre 45% pour la droite. Si le coup de vent aux municipales était suffisamment fort pour inverser ce rapport, tout serait possible.»

«Désarroi». L'intuition de Larcher trouve à s'étayer au fil de la tournée des territoires entamée en compagnie de l'ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qui l'a déjà conduit dans le Finistère, en Savoie et cette semaine dans le Pas-de-Calais. «J'ai observé un grand trouble chez les élus locaux. Ils sont complètement perturbés par les changements de pied permanents du gouvernement sur les textes de loi relatifs aux collectivités