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Libération
enquête

NKM, rockeuse solitaire

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La candidate UMP à la mairie de Paris, qui a misé sur son aura et sa stature, voit sa campagne freinée par les intérêts particuliers de la droite locale. Certains barons vont jusqu’à effacer son image de leurs propres affiches.
publié le 25 février 2014 à 20h26

Pour les affiches de campagne, NKM s'est fait tirer le portrait avec chaque candidat d'arrondissement. Rêvant d'une capitale constellée de photos d'elle au mois de mars… Peine perdue. Les maires sortants, et ceux qui attendent d'entrer au Conseil de Paris, ont décrété qu'ils ne voulaient qu'une tête sur les panneaux électoraux : la leur. Après d'intenses discussions à son QG le 17 février, elle a fini par leur laisser le choix. Soit ils utilisent l'affiche prévue avec elle. Soit c'est leur portrait mais barré d'un bandeau «Avec NKM» bien visible. «Vous êtes libre et moi aussi !» leur a-t-elle lancé, menton en avant. En sortant, l'un des dix-neuf associés de Nathalie Kosciusko-Morizet a glissé : «Un bandeau, ça s'oublie facilement dans un placard…» Pas sûr qu'on aperçoive le sourire de la candidate de Paris au-delà du XIVe, son propre arrondissement. Rude fin de partie pour celle qui a construit sa campagne de Paris sur son image. «Une star !» annonçait son conseiller Jérôme Peyrat il y a un an.

Prunes. A l'époque, NKM voulait une belle affiche pour la primaire de droite, qu'elle était certaine d'emporter. «Viens», disait-elle à Rachida Dati. La brune, qui a vite compris qu'elle allait compter pour des prunes, a lâché l'affaire au bout de trois semaines : «Je me retire, elle est déjà choisie par les médias et le système.» Depuis, candidate à sa réélection dans le VIIe