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Pacte de responsabilité : le PS prend le tournant à son tour

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Les membres du Bureau national du Parti socialiste doivent voter ce mardi soir un texte visant à «amplifier et accélérer la politique engagée». De quoi agacer l’aile gauche du parti.
Le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, en décembre 2013 à Paris. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 25 février 2014 à 16h58

Voilà un texte qui ne va pas plaire à l'aile gauche du Parti socialiste. Début février, un petit tiers des élus au sein des instances socialistes cosignaient un drastique réquisitoire contre la stratégie économique de François Hollande. Intitulé «Il n'y a pas qu'une seule politique possible», le document paraphé par le courant Maintenant la gauche, ainsi que des proches de Benoît Hamon remettait en cause le «pacte de responsabilité» présidentiel.

Après le CICE de 2012, le tournant de la politique de l'offre ne passait pas pour les cosignataires qui proclamaient ne pas se reconnaître «dans le discours qui tend à faire de la baisse des charges et du coût du travail la condition d'un retour de la croissance» ni dans les mesures «déséquilibrées» qu'il comportait à leurs yeux. Et réclamaient de vraies contreparties du patronat pour cette exonération de charges de 30 milliards au profit des entreprises.

«Grand compromis social»

Ce mardi soir, c'est pourtant un texte qui affirme qu'il faut «amplifier et accélérer la politique engagée» qui doit être soumis au vote des membres du Bureau national du PS. Dans ce document, que Libération a pu consulter, le PS, à la recherche de son rôle auprès du gouvernement depuis vingt-deux mois – entre relais, service après-vente et aiguillon –, salue le tournant présidentiel et le «pacte de responsabilité». Pour