Non sans états d’âme, la majorité des parlementaires de droite a approuvé mardi, avec la gauche, la prolongation de l’intervention militaire française en Centrafrique.
A la tribune de l'Assemblée nationale, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a prévenu François Hollande que ce vote était tout sauf «un blanc-seing» à l'opération «Sangaris». L'opposition assure qu'elle regrette «le dramatique isolement de la France» dans une opération qu'elle juge improvisée et non financée. Elle accuse le chef de l'Etat d'avoir «menti» en promettant «une mission courte qui n'a pas vocation à durer».
«Noble». Evoquant la séance d'avril 2008 à l'Assemblée, au cours de laquelle le député Hollande avait défendu une motion de censure sur l'engagement de la France en Afghanistan, Jacob a estimé que le pouvoir socialiste aurait «mérité» l'affront d'un vote négatif. «Le sens de l'Etat qu'il n'a pas eu, nous l'aurons pour lui aujourd'hui», s'est exclamé le député de Seine-et-Marne. Si l'UMP soutient Sangaris, c'est que «la France sert une mission noble et juste» dans un pays où «elle ne pouvait, sans rien faire, cautionner des massacres». Comme Jean-François Copé, François Fillon a voté la prolongation de l'intervention militaire. Tout en constatant que «le gouvernement n'a pas évalué avec justesse les difficultés de cette intervention», l'ancien Premier ministre en appell