Menu
Libération
analyse

Acculé, Dassault envoie l’artillerie

Article réservé aux abonnés
Corbeil, le système Dassaultdossier
Après nos révélations d’hier, l’ancien maire de Corbeil, objet d’une enquête pour achats de voix, a annoncé porter plainte contre «Libération». Qui maintient ses informations.
Le sénateur UMP Serge Dassault en décembre 2010. (Phtoo Jacques Demarthon. AFP)
publié le 26 février 2014 à 21h46

La riposte n'a pas tardé. Hier après-midi, Pierre Haïk, l'avocat de Serge Dassault, a annoncé qu'il allait déposer plainte contre Libération pour «atteinte à la présomption d'innocence». L'ancien maire de Corbeil-Essonnes (1995-2009) n'a pas apprécié le titre de notre édition d'hier («Achats de voix : Dassault, la preuve»), et surtout son contenu. Libération révélait les listings qui démontrent la corruption électorale à Corbeil, sur laquelle enquêtent les juges parisiens Tournaire et Daïeff. Ces listings détaillent, au centime d'euro près, les faveurs accordées par Serge Dassault à quelque 130 électeurs, deux mois après l'élection municipale de 2009. Ce scrutin avait été remporté avec seulement 27 voix d'avance par Jean-Pierre Bechter, le salarié que Dassault avait choisi pour lui succéder après son invalidation pour «dons d'argent».

«Voyous». «La liste en cause ne fait que confirmer le soutien apporté par M. Serge Dassault, sur ses fonds propres, à la réalisation de certains projets personnels et professionnels concrets, affirme son avocat. Ces aides financières ont toujours été déconnectées de quelque élection que ce soit […], comme M. Serge Dassault a eu l'occasion de le démontrer lors de sa récente audition.» Coïncidence, des extraits de cette garde à vue des 19 et