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Libération
Récit

Les députés UMP font la grève

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L’hémicycle était à moitié vide hier après les propos de Valls sur les liens de Goasguen avec l’extrême droite.
La séance des questions au gouvernement boycottée par l'UMP, le 26 février à l'Assemblée nationale. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 26 février 2014 à 21h06

Seuls les députés UDI et d’extrême droite étaient présents hier après-midi à droite de l’hémicycle. Entre eux, les 191 sièges UMP sont restés vides lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

Les députés UMP ont ainsi tenu parole et boycotté la dernière séance de ce type avant les élections municipales. Une désertion en riposte aux propos tenus la veille par Manuel Valls dans l'hémicycle. Accusé par la droite de complaisance vis-à-vis des groupes gauchistes impliqués dans les incidents de Nantes en marge de la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes le week-end dernier, le ministre de l'Intérieur avait évoqué en retour les liens passés du député UMP Claude Goasguen avec l'extrême droite. Le président du groupe socialiste, Bruno Le Roux, assurant même que Goasguen serait passé par le mouvement Occident - ce que nie l'intéressé. Actif entre 1964 et 1968, ce groupuscule se caractérisait par son anticommunisme virulent, un activisme quasi militaire et des convictions antidémocratiques. «On peut parler d'un proto-fascisme, ultranationaliste et teinté d'antisémitisme, même si ce dernier trait n'est pas leur marque de fabrique», précise Frédéric Charpier, auteur d'un ouvrage de référence sur le mouvement (1). Des barons de droite tels que Gérard Longuet, Patrick Devedjian et Alain Madelin y ont fait leurs classes.

«Secte». Solidaires de leur collègue Goasguen, les députés UMP étalaient encore