Menu
Libération
Billet

Copé s'enfonce dans la théorie du complot

Article réservé aux abonnés
Le président de l'UMP, soupçonné d'avoir favorisé une société appartenant à des proches, doit des explications. Pas des imprécations.
Jean-François Copé à Nantes, le 26 février 2014 (Photo Jean-Sébastien Evrard. AFP)
publié le 27 février 2014 à 18h02

Ils sont amusants les hommes politiques lorsqu'ils sont pris le doigt dans la confiture des combines financières. Qu'ils soient de gauche ou de droite, ils convoquent à chaque fois le grand complot pour expliquer l'origine de leurs ennuis. Complot ourdi une fois par l'opposition, une autre fois par un clan mystérieux quand ce n'est pas une organisation secrète. Jeudi, en comique patenté, Jean-François Copé a lui aussi fait son sketch dénonçant un coup monté du Point et surtout de Franz-Olivier Giesbert, l'ancien patron du magazine, pour expliquer les accusations de favoritisme dont il fait l'objet. Pas démonté par la réponse aussi drôle que cinglante de FOG, Copé a même promis de faire son show devant un tribunal, histoire de voir si les juges s'amuseront eux aussi, à prendre des vessies pour des lanternes.

Restons sérieux, il n'y a évidemment pas plus de complot du Point et de FOG contre le chef de l'UMP, qu'il n'y a de règlement de comptes de Libération avec Dassault. Dans les deux cas, comme pour toutes les affaires, il s'agit simplement de journalistes accomplissant cette tâche ingrate qui consiste à fouiller dans les arrières cuisines des pouvoirs, à enquêter sur leurs petits arrangements, à vérifier chaque fait et à les rapporter à l'opinion. Ce travail tout bête et pourtant si difficile de recherche d'informations cachées d