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Fisc : pas de planque pour les fonctionnaires de l’UE

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Le député UMP Pierre Lellouche les accuse de ne pas payer d'impôt. C'est totalement faux.
publié le 27 février 2014 à 19h16

«Il y a 40 000 fonctionnaires européens […]. Ces gars-là sont très bien payés, merci pour eux, ils ne paient pas l’impôt.»

Pierre Lellouche député UMP de PAris le 20 février sur i-Télé

INTOX. Le problème de l'Europe, ce sont les eurocrates. C'est en tout cas l'avis de Pierre Lellouche, très remonté contre les privilèges supposés des fonctionnaires de l'UE. «J'ai une idée qui m'est très chère : il faut arrêter avec le statut de la fonction publique européenne qui est complètement hors-sol», arguait le député (UMP) de Paris le 20 février sur i-Télé. «Il y a 40 000 fonctionnaires européens […]. Ces gars-là sont très bien payés, merci pour eux, ils ne paient pas l'impôt.»

DESINTOX. C'est un refrain cher aux eurosceptiques : les fonctionnaires européens vivraient en vase clos, sans participer à l'effort national et supranational auquel consentent leurs concitoyens. Sauf que c'est faux. En devenant un salarié de l'Union, on cesse en effet de verser un impôt sur le revenu à son pays d'origine. Et le pays où l'on s'installe, la Belgique le plus souvent, n'en collecte pas non plus. Mais il ne s'agit pas d'une exemption fiscale. Qu'ils soient fonctionnaires ou contractuels, tous les employés de l'UE s'acquittent en fait d'un impôt communautaire prélevé à la source. «Ce système évite que les pays où sont implantées les institutions - Belgique, France, Luxembourg - soient privilégiés», explique A