C'est une bombe qu'a lâchée hier le Point à un mois des municipales. L'hebdomadaire reproche à Jean-François Copé, président de l'UMP, d'avoir gavé de contrats la société Bygmalion, rachetée en 2008 par deux de ses très proches et ex-collaborateurs, Bastien Millot et Guy Alvès. Le Point accuse aussi Bygmalion d'avoir surfacturé des meetings de Nicolas Sarkozy, et met en cause le rôle du patron de la société dans une vente immobilière entre l'Etat et le Qatar. Copé et Alvès affirment que tout est faux, et ont indiqué qu'ils allaient porter plainte en diffamation.
Jean-François Copé a-t-il gavé Bygmalion ?
Comme l'avait déjà révélé le Canard enchaîné, Copé a attribué, sans appel d'offres, de nombreux marchés (communication, formation des élus, sites web…) à la société de ses amis, quand il présidait le groupe UMP à l'Assemblée nationale, puis comme patron du parti depuis la fin 2010. Le tout pour un montant inconnu, puisque Bygmalion ne publie pas ses comptes depuis 2009.
Sur LCI, le patron de Bygmalion, Guy Alvès, a répondu qu'il ne voyait pas pourquoi il se priverait de travailler pour l'UMP sous prétexte qu'il est proche de Copé (il a été trésorier de son microparti, Génération France). Sur l'absence d'appel d'offres, il a répliqué que ce n'est, «à sa connaissance», pas une «obligation» dans «un parti politique». Joint par Libération, il reconnaît que la publication de ses comptes permettrait de «lever les fantasmes», mais «assume» de ne