Jean-François Carenco, le préfet du Rhône, assure qu'il n'avait pas le choix, il ne pouvait pas ne pas «recevoir» la liste «Vénissieux fait front» d'Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac aux élections municipales dans cette commune de la banlieue de Lyon (Rhône). Têtes de file de l'ultradroite lyonnaise, ces deux hommes sont les ex-dirigeants respectivement de l'Œuvre française et des Jeunesses nationalistes, deux groupuscules dissous en juillet 2013 par Manuel Valls. Le préfet du Rhône a, en revanche, saisi le procureur de la République de Lyon car «la presse quotidienne a fait état de la présence sur cette liste de présumés "faux candidats"». Des personnes dont le nom figure sur cette liste auraient assuré ne pas en avoir été informées, d'autres étant persuadées que la liste en question était de gauche et non d'extrême droite. «Des lettres de personnes figurant sur la liste semblent corroborer cet état de fait», déclare la préfecture.
Jean-François Carenco a également «informé» le président du tribunal administratif «des conditions particulières de dépôt de cette liste». «Il lui appartient donc, le cas échéant, de prendre toute mesure qu'il jugerait utile dans le cadre des pouvoirs qui sont les siens», ajoute le préfet.
«Parasitisme»
Mercredi, Marine Le Pen, la présidente du Front national avait demandé au préfet du Rhône de ne pas valider les candidatures de Benedetti et Gabriac, premier et troisième sur la liste. «Il est clair que