Dans le genre «problème collant», il y avait le sparadrap du capitaine Haddock; il y a désormais l'étiquette Front de gauche. Il y a quelques jours, le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon obtenait que le Parti communiste parisien, qui fait campagne avec la socialiste Anne Hidalgo, n'utilise pas ledit label sur son matériel de campagne officiel. Le PG estimait alors avoir fait triompher l'idée selon laquelle le Front de gauche, qui réunit ordinairement les deux partis, se caractérise par son autonomie vis-à-vis du PS. Problème : l'administration ne rangera pas, elle, ces listes autonomes dans la catégorie «Front de gauche».
Certes, les listes municipales peuvent se réclamer de l'étiquette de leur choix - «Union pour Strasbourg», «Rassemblement pour Trouville» ou «Sarcelles en force», par exemple (virtuel). Mais le ministère de l'Intérieur leur attribue ensuite d'autorité une «nuance politique» – comme «extrême gauche», «divers droite» ou «socialiste». Cette classification permet ensuite de présenter des résultats agrégés au niveau national pour chaque grande tendance. La grille présentant ces nuances est mise à jour pour chaque élection. Et la dernière en date n'attribue le label Front de gauche qu'aux listes prése