D'où viennent les enregistrements ? Pourquoi fuitent-ils maintenant ? Les questions autour de l'origine du «Sarkoleaks» - ainsi que le surnomme le site Atlantico qui, tout comme le Canard enchaîné, a dévoilé le contenu de quelques bandes -hantaient hier les rangs de la droite trahie, comme ceux des proches de Buisson.
Surprise. D'après de multiples sources jointes hier par Libération, ces enregistrements ne sont pas aujourd'hui entre les mains de la justice. Les juges financiers Serge Tournaire et Roger Le Loire, chargés de l'enquête ouverte autour des sondages de l'Elysée pour «favoritisme» et «détournements de fonds publics», les cherchent activement… Mais, d'après nos informations, ils ne les ont pas encore trouvés. Lors d'une perquisition au siège de la société de sondages de Patrick Buisson, Publifact, et à son domicile, la brigade de répression de la délinquance économique a saisi des documents, mais pas d'enregistrements. Un responsable de la PJ parisienne assure à Libération n'avoir «rien trouvé du tout concernant des écoutes» : «En perquisition chez M. Buisson, nous n'avons découvert aucune transcription ou fichier d'enregistrement, ni sous forme de document papier ni sur support informatique.» «Jusqu'à ces derniers jours, ces enregistrements ou des retranscriptions de ceux-ci ne figuraient pas au dossier», confirme une source judiciaire. D'où la surprise de Buisson lors des r