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portrait

Frédéric Péchenard. Du poulet au perdreau

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Ami d’enfance de Sarkozy, le grand flic mis au placard descend dans l’arène politique et se présente pour l’UMP à Paris.
Frédéric Péchenard à Paris le 7 février 2014. (Photo Edouard Caupeil)
publié le 5 mars 2014 à 17h06

Commissaire de police et grand bourgeois, Frédéric Péchenard s'est longtemps targué de ne pas militer pour un parti politique : «Je n'ai jamais eu que ma carte professionnelle en poche et n'ai jamais été franc-maçon.» Le voilà qui se présente aux municipales sur la liste de Brigitte Kuster, la maire UMP du XVIIe arrondissement. Ce fils unique d'un grand avocat d'affaires et biographe de Proust, qui n'a «pas dépassé la quarantième page de la Recherche du temps perdu», habite un hôtel particulier, rue Fortuny. Il y a grandi, à côté de «chez Mme Sarkozy mère et de ses trois fils». «Depuis cinquante-trois ans, mes attaches et mes amis sont ancrés dans ce quartier», dit le fortuné, courtois et direct, yeux bleu acier assorti à son costume, au café Monceau, métro Villiers.

C'est à l'amicale des anciens du lycée Carnot qu'il croise la maire, puis lui propose ses services, en mai. Selon Kuster, c'est «un ami commun, Pierre Charron», homme de l'ombre des réseaux de droite à Paris, qui l'a senti mûr pour «s'engager en politique». Elle ajoute : «Il a une autorité naturelle. Nous avons un lien fort via l'ex-président de la République.» L'ancien policier entend «continuer à aider les gens, pour des rues plus sûres, les caméras, l'éclairage, la propreté, à suivre le transfert de la PJ aux Batignolles». Surtout, son horizon est bouché par la gauche. A l'issue d'une carrière boostée par Sarkozy jusq