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Libération
Reportage

Albi : la guerre de succession

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Deux adjoints du maire sortant Philippe Bonnecarrère se disputent la succession à droite alors que la gauche part unie.
Jacques Valax, député et candidat PS, qui compte profiter de la guerre que se mènent les adjoints et le maire divers droite. (Photo Christian Bellavia)
publié le 6 mars 2014 à 10h28

Le candidat FN à la mairie d'Albi expliquait à l'automne que si le candidat PS ne gagnait pas cette municipale, «c'est qu'il [aurait] déconné». Le même Frédéric Cabrolier fait aujourd'hui œuvre de croire, le printemps approchant, qu'il pourrait «aussi bien [lui-même] l'emporter». C'est que l'hiver a été rude pour la droite sortante, très rude. Albi, heureuse ville moyenne de 52 000 habitants, où le bilan du maire ex-UMP, Philippe Bonnecarrère, pourrait être valorisé comme sa ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 2010. Sauf qu'à droite, les couteaux sont sortis. Après dix-neuf ans, le maire sortant ne vise plus que la présidence de l'agglomération. Et deux de ses adjoints, Olivier Brault et Stéphanie Guiraud-Chaumeil, se disputent sa succession.

Le gâteau électoral albigeois de droite n'est épais au point qu'il puisse si facilement être partagé. Dans tous les scrutins locaux ou nationaux depuis 2008, la gauche sort gagnante des urnes. Pour ces municipales, le candidat socialiste, Jacques Valax, fait risette avec ses concurrents des listes PCF et EE-LV, qui ne le lui rendent pas si mal. En revanche, personne ne parierait sur le ralliement d'un des adjoints UMP sortants à l'autre. Le frontiste Frédéric Cabrolier boit du petit-lait. Marine Le Pen a réalisé 13,7% des suffrages à Albi au premier tour de la présidentielle. Avec «de 15% à 30% des votes le 23 mars», rêve-t-il, le candidat FN est celui qui pourrait ruiner les espoirs des frère et