Dans 570 communes, au moment de choisir leur maire, les électeurs pourront voter pour un ou une candidate d’extrême droite. Ce sera le cas dans 400 villes de plus de 10 000 habitants, soit à peu près la moitié des villes de cette taille. C’est ce qu’a annoncé Marine Le Pen peu avant la clôture officielle des listes en préfecture, hier à 18 heures, et ce que le FN va confirmer ce matin, en dévoilant les chiffres définitifs lors d’une conférence de presse où l’état-major apparaîtra tout sourire…
«Exploit». Lors des municipales de 2008, le Front national N n'avait pu présenter que 120 listes. Il avait fait élire 60 conseillers municipaux et… 0 maire. En 2014, le FN fait donc mieux et parle déjà «d'exploit». «Cela fait 21 000 candidats», fanfaronnait dès mercredi Marine Le Pen. Pour remplir ses listes, le FN a puisé où il a pu, dans un vivier pas si nourri. On y trouve une centenaire, candidate à Saint-Genis-Laval (Rhône) pour «avoir la tranquillité chez soi», jusqu'à un lycéen de 19 ans, à Villejuif (Val-de-Marne). Ou encore des individus enrôlés à leur insu… Hier, le parquet de Rouen a ainsi fait savoir qu'il avait ouvert une enquête après avoir été les plaintes de six habitants d'Elbeuf (Seine-Maritime), affirmant avoir été inscrits «malgré eux» sur une liste du Front national.
Nicolas Bay, directeur de la campagne des municipales du FN, a réagi en dénonçant des «pressions» de «maires sortant