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A Donzère, Eric Besson le mercenaire en ses terres

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L’ancien ministre sarkozyste, reconverti dans le consulting, sera candidat dans la Drôme, pour un quatrième mandat à la mairie de sa ville de cœur.
Eric Besson, mercredi à Donzère. (Laure Barbosa et Marine Lanier )
publié le 7 mars 2014 à 21h06
(mis à jour le 10 mars 2014 à 9h58)

Soleil rasant, rafales de mistral, poussière tourbillonnant dans les rues désertes… Donzère, 5 460 âmes dans la Drôme, se prépare au combat municipal. «C'est règlement de comptes à OK Corral ici», annonce Serge Taborcia, ancien militaire de gauche. Samedi, sur le marché, Eric Besson (sans étiquette) et son adversaire Olivier Julienne (sans étiquette) ont failli en venir aux mains : «On aurait dit deux coqs qui s'affrontent, avec des regards haineux. Il a fallu les séparer», raconte Christine, qui distribuait ses tracts «Bien Vivre à Donzère» (liste de gauche). «Je suis un Méditerranéen. Quand on me cherche, je cogne», avertit Besson, 55 ans. «Je me suis mis en travers de la route de Dieu… Je suis l'homme à abattre. Mais je n'ai pas peur», réplique Olivier Julienne, 56 ans, officier de marine devenu chef d'entreprise. Une histoire d'hommes, aussi emmêlée qu'un western spaghetti.

«Sosie». En septembre, «Eric» et «Olivier» étaient encore les meilleurs amis du monde. Besson avait annoncé qu'il raccrochait au bout de trois mandats, laissant la place à un ancien premier adjoint, le débonnaire André Ferrandis, et Julienne s'était incliné. Les Donzérois, qui ont connu Besson simple militant socialiste (1993-1997), député PS dans les pas du couple présidentiable Hollande-Royal (1997-2007), puis trois fois ministre UMP de Nicolas Sarkozy (2008-2012), ont compris : l'ascension de leur petite vill