François Pérol, l’embarrassant pantoufleur
À l’Élysée.
Numéro 2 du Château, François Pérol avait la haute main sur tous les dossiers économiques du début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Avec la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 et la crise des subprimes, cet ancien banquier chez Rothschild (qui avait déjà travaillé avec Nicolas Sarkozy du temps où il était ministre de l’Economie) s’est, notamment, occupé du plan d’aides aux banques. Dans ce cadre, il a travaillé au rapprochement des Banques populaires avec les Caisses d’épargnes, mais aussi à la préparation la fusion entre GDF et Suez.
Ses casseroles. Après avoir piloté, à l'Elysée, la fusion Banques populaires-Caisses d'épargnes, il est bombardé patron du futur groupe, le 21 février 2009, sur ordre de Sarkozy. Ce qui a provoqué une grosse polémique, et qui a valu à François Pérol d'être mis en examen, le 6 février dernier, pour «prise illégale d'intérêt» (un fonctionnaire n'a pas le droit de pantoufler dans une entreprise sur laquelle il a donné un avis), délit passible de deux ans de prison. L'enquête judiciaire a établi que François Pérol et Claude Guéant étaient parfaitement conscients du risque juridique. Mais le chef de l'Etat a choisi de passer en force en imposant son collaborateur aux deux banques, lors d'une réunion dans son bureau. Nicolas Sarkozy a aussi tenté d'éteindre l'incendie médiatique avec un gros mensonge : il a affirmé, à tort, que la Commission de déontologie avait validé le transfert d