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Libération
Décryptage

Municipales : l'extrême gauche en rase campagne

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Malgré l'impopularité du gouvernement, le scrutin s'annonce compliqué pour le NPA et Lutte ouvrière, d'autant que les deux partis doivent faire avec des moyens réduits.
Olivier Besancenot et Philippe Poutou, alors candidat à la présidentielle, en avril 2012 à Rouen. (Photo Charly Triballeau. AFP)
publié le 7 mars 2014 à 11h05

Philippe Poutou à Bordeaux pour le NPA, Nathalie Arthaud à Paris pour Lutte ouvrière : les porte-parole des deux partis d’extrême gauche tiennent meeting vendredi soir pour soutenir leurs listes municipales respectives. Malgré l’impopularité du gouvernement, le scrutin s’annonce compliqué pour l’extrême gauche – d’autant que les deux partis doivent faire avec des moyens réduits, ayant perdu depuis les dernières législatives le bénéfice du financement public.

Avec 204 listes en compétition «dans les grandes villes, les villes ouvrières et les banlieues populaires», LO fait pourtant mieux qu'en 2008, où il avait aligné 118 listes autonomes et 70 en union avec d'autres partis de gauche. Surprenante de la part du parti trotskiste, cette ouverture lui avait permis de faire élire 79 des siens, dont sa porte-parole, Nathalie Arthaud, à Vaulx-en-Velin (Rhône). Cette année, celle-ci ne se représente pas et le parti n'aligne que des listes autonomes – comme il le fera aussi aux européennes de mai – ce qui ne lui facilitera pas la tâche.

«En 2008, la droite était au pouvoir. Aujourd'hui, hors de question d'être confondus avec le gouvernement, explique Nathalie Arthaud. Nous voulons montrer que nous sommes à mille lieues de ceux qui mettent leurs idées dans leur poche pour se partager les postes.» Une méfiance qui n'épargne pas le NPA : «Ils font une campagne locale, alors que la nôtre est nationale, justifie Arthaud. Le pouvoir d'un maire est très