Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, a présenté ce lundi matin «une innovation démocratique majeure d'envergure mondiale». Rien de moins. Il s'agit d'importer à Paris «le budget participatif», forme de gouvernance associant les citoyens aux décisions budgétaires inventée à Porto Alegre en 1989, et utilisée partout dans le monde. A Toronto (Canada), ainsi que dans de plus petites villes anglaises ou allemandes, les habitants ont déjà la main sur le choix des équipements sportifs ou de sécurité. En France, cet «empowerment» des citoyens est testé avec succès à Grigny, 9 000 habitants, dans le Rhône.
Si Anne Hidalgo est élue, les Parisiens pourront disposer de 71 millions d'euros, soit 5% du budget d'investissement de la ville, pour mener à bien les projets qu'ils auront proposé : 50 millions pour les projets de proximité dans les arrondissements et 20 millions pour des projets de plus grande envergure, type médiathèque ou espace vert. Après plusieurs phases menées en concertation avec des services municipaux et des élus, les citoyens auront le final cut par vote électronique. «C'est l'expérience la plus retentissante et la plus ambitieuse dans un pays du Nord», assure Anne Hidalgo.
Jean-François Martins, seul élu Modem de Paris, passé sur les listes PS-PCF-MRG depuis quelques mois, a élaboré ce projet, qui demandera «beaucoup d'