A moins de deux semaines du premier tour des municipales, le sort de Marseille reste incertain, et passionnant. La ville va-t-elle repartir pour un quatrième mandat avec Jean-Claude Gaudin, maire (UMP) depuis 1995, élu municipal depuis près d'un demi-siècle ? Ou basculera-t-elle à gauche, avec Patrick Mennucci (PS) ? Les derniers sondages donnent l'avantage au sortant, mais la ville est soumise à la «loi PLM». On vote par secteurs, ce qui permet parfois d'être minoritaire à l'échelle de la ville mais de gagner pourtant, en faisant basculer un secteur qui vous rend majoritaire en conseillers municipaux.
Libération consacre mardi cinq pages à ce scrutin stratégique, qui permettrait à la gauche, en cas de victoire, de masquer les échecs annoncés ailleurs.
Jean-Claude Gaudin est parti en campagne en octobre. Ni trop tôt, parce qu’il est fatigué – à 74 ans, il devait concentrer ses forces. Ni trop tard, car cela avait failli lui jouer des tours la dernière fois. Il a retenu une autre leçon de 2008 : pour essayer de gagner, le mieux pour lui est de jouer de son nom, de son rapport particulier, affectif, à Marseille. Ses familiarités pagnolesques valent bien des crèmes antirides, mais elles ne gomment pas tout. Le maire se déplace lesté d