Micmac à Montreuil, suite. Dans la ville qui a vu sa maire sortante, Dominique Voynet (EE-LV), jeter l’éponge, la gauche est en pleines manœuvres avant même le premier tour. Un sondage Ipsos (réalisé pour France 3 les 7 et 8 mars auprès de 603 personnes) vient en effet confirmer à quel point la prise de la mairie reste indécise selon les alliances qui se noueront - ou pas - au second tour.
Pour l’heure, deux listes émergent : celle de l’ancien maire Jean-Pierre Brard (ex-PCF), créditée de 27%, et celle de son «héritier» devenu ennemi, Patrice Bessac (Front de gauche) qui obtiendrait 22%. Poussé par son mentor Claude Bartolone, le socialiste Razzy Hammadi, n’est plus dans la course : il totaliserait 11% des suffrages, talonné par la liste de gauche citoyenne de l’ex-PS Mouna Viprey (10%). Quant à la tête de liste EE-LV, Ibrahim Dufriche, soutenu par Voynet, il obtiendrait 12%.
Dans cette ville de Seine-Saint-Denis de plus de 100 000 habitants, où la gauche est ultramajoritaire, la candidate UMP Manon Laporte (épouse de l’ex-ministre des Sports) est créditée d’un petit 14%. Difficile avec un tel éparpillement et des haines recuites entre nombre de candidats d’appréhender une configuration de second tour. En théorie, six listes pourraient se maintenir. Mouna Viprey et Ibrahim Dufriche envisagent d’ores et déjà un rapprochement. Ils seraient même prêts à s’allier avec le PS… à condition que le chef de file et député du cru Razzy Hammadi ne soit pas le futur maire de la ville. A ce