Jean-Marc Ayrault a opposé mardi une fin de non-recevoir aux demandes des députés UMP sur une commission d'enquête parlementaire et sur la réunion «en urgence» du Parlement sur les écoutes dont ont été l'objet Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog. «Demander au Parlement de s'occuper des affaires de justice, mais dans quelle République sommes-nous ? Demander une commission d'enquête sur une affaire judiciaire en cours, dans quelle République sommes-nous ?», a déclaré le Premier ministre à la presse en sortant d'une réunion du groupe PS à l'Assemblée nationale. «A l'UMP, on veut toujours que les politiques se mêlent des affaires judiciaires, ce n'est pas notre conception», a-t-il dit.
«Il n'y a aucune immixtion de la garde des Sceaux [Christiane Taubira], de l'exécutif, dans le déroulement des instructions judiciaires, c'est la garantie que je dois donner, que je veux donner aux citoyens», avait auparavant assuré Jean-Marc Ayrault. «Il faut que la droite française s'habitue à ce que la justice fonctionne en toute indépendance. Les mœurs du passé, c'est fini.»
Le président de la République s'est pour sa part engagé à répondre aux lettres du bâtonnier de Paris et de l'USM (Union syndicale des magistrats). L'entourage de François Hollande a souligné que «le fonctionnement de la justice n'est pas en cause» dans cette affaire, même si des avocats «deman