Est-ce une bonne affaire que l'étiquette de bonne copine ? Danielle Simonnet hésite encore. Volubile et chaleureuse, la candidate parisienne du Front de gauche a tous les attributs du genre. Mais c'est dans les urnes, et pas dans la catégorie camarade d'apéro, qu'elle aspire à briller. Du coup, «la bonne copine, ça ne fait peut-être pas très sérieux, s'inquiète-t-elle. Certains voudraient que je change cette image. Mais ceux qui comptent me disent de rester moi-même».
Jusqu'ici, ça ne l'a pas trop mal servie. Fin janvier, elle a presque réveillé un soporifique débat télévisé entre candidats. A côté d'Anne Hidalgo et de Nathalie Kosciusko-Morizet, un peu lavasses, elle est apparue fraîche et pétaradante. A l'image du «militantisme joyeux» cher à cette fille d'artistes : criées dans le métro, «balades militantes» ou ces happenings métaphoriques qui l'ont vue promener un (faux) chameau contre les déserts hospitaliers, et apparaître armée d'une paire de ciseaux géants contre les coupes budgétaires.
On la retrouve dans son local de campagne, une maisonnette porte de Bagnolet. Au physique, on appuie le confrère qui a noté ses faux airs de Marine Le Pen et de Valeria Bruni-Tedeschi. On note aussi sa parfaite observance du code vestimentaire mélenchoniste : dominante noire, écharpe rouge et petit triangle assorti au revers de la veste, un hommage aux déportés politiques. «La différence entre NKM, Hidalgo et moi, c'est que je mets mes tripes sur la table, estime-t