La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a assuré mercredi ne pas avoir menti dans le dossier des écoutes judiciaires concernant Nicolas Sarkozy et affirmé qu'elle en ignorait la date, le contenu et la durée. «Non, je n'ai pas menti» et «non, je ne démissionnerai pas» a déclaré la ministre de la Justice lors du compte-rendu à la presse du Conseil des ministres auquel elle a exceptionnellement participé.
Christiane Taubira a assuré avoir été informée de l’existence des écoutes le 28 février, deux jours après l’ouverture d’une information judiciaire visant Nicolas Sarkozy et qu’après cela elle n’en a rien dit au président de la République, se contentant d’en informer le Premier ministre.
Jean-Marc Ayrault avait pourtant reconnu mardi soir que l'exécutif avait été prévenu de l'existence de ces écoutes au moment de l'ouverture d'une information judiciaire, le 26 février. Et la veille, Christiane Taubira avait affirmé sur TF1 les avoir découvertes par la presse, conduisant le président de l'UMP Jean-François Copé à réclamer «sa démission» face à ce «mensonge». «Je veux bien éventuellement entendre un malentendu mais je répète et je dis très clairement qu'il n'y a pas de mensonge», a insisté la garde des Sceaux, qui concède qu'elle aurait pu être