François Hollande se dit «prêt à recevoir» le bâtonnier de Paris et le président de l'Union syndicale des magistrats (USM), après les écoutes controversées visant Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog, tout en rappelant qu'il n'a «pas à s'immiscer dans une affaire judiciaire en cours», dans des courriers dont l'AFP a eu connaissance.
«Je suis le garant, en vertu de l'article 64 de la Constitution, de l'indépendance de la justice. Il ne m'appartient donc pas, en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, de m'immiscer d'une quelconque manière dans une affaire judiciaire en cours», écrit le président de la République dans sa lettre au président de l'USM (syndicat majoritaire chez les magistrats) Christophe Régnard.
Dans un autre courrier au bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, François Hollande souligne que «la régularité de ces écoutes peut être contestée le moment venu par un recours devant la chambre de l'instruction».
«Je vous rappelle que cette procédure a été ordonnée par des juges d'instruction, c'est-à-dire des magistrats du siège, dont l'indépendance est garantie, et que les écoutes judiciaires concernant un avocat ne peuvent être ordonnées et retranscrites que lorsqu'il existe des présomptions de participation de l'avocat à une infraction», écrit-il également dans sa missive