Menu
Libération

L’UMP tente de mouiller le gouvernement

Article réservé aux abonnés
La droite attaque Taubira et Valls, qui auraient été tenus au courant des écoutes, ce qu’ils nient mollement.
publié le 11 mars 2014 à 21h46

«Mais dans quelle République sommes-nous ?» Après l'offensive des avocats, les socialistes avaient le tournis hier face à la contre-attaque de la droite. Qui ne recule devant rien pour entraîner l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy sur le champ politique. En moins de douze heures, l'UMP a ainsi demandé une commission d'enquête parlementaire - alors qu'une enquête judiciaire est en cours - avant de réclamer une réunion d'urgence du Parlement… et d'en appeler à la démission de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, au prétexte qu'elle «savait» forcément. Autant de leurres que la majorité a tenté de déjouer, avec plus ou moins de doigté.

Codifiée. Autres temps, autres mœurs, a martelé la gauche toute la journée, rappelant les «années Sarkozy» et leur lot d'attaques contre le pouvoir judiciaire. «Il ne m'appartient pas, en vertu de la séparation des pouvoirs, de m'immiscer d'une quelconque manière dans une affaire judiciaire en cours», a donc écrit François Hollande dans sa réponse au président de l'Union syndicale des magistrats (USM). «La garde des Sceaux pas plus que moi-même n'étions au courant [avant le 26 février, ndlr] » de la mise sur écoute de l'ancien président ni, plus tard, de leur contenu, a insisté Jean-Marc Ayrault sur France 2 après avoir consacré toutes ses sorties médiatiques du jour à l'indépendance de la justice. «Il faut arrêter les pratiques du passé. La justic