Entre coups de feu, mise en examen du maire et révélations de presse en cascade, Corbeil-Essonnes, fief de Serge Dassault, vit au rythme des soubresauts de l'affaire sur un présumé système d'achats de vote mis en place au bénéfice de l'actuelle majorité. Mais l'opposition de gauche, très divisée, est loin d'avoir gagné la mairie.
Samedi, le maire sortant Jean-Pierre Bechter et son prédécesseur de 1995 à 2009, le sénateur UMP Serge Dassault, en 43e position sur sa liste, ont arpenté ensemble le marché populaire des Tarterêts. Un petit événement à Corbeil puisqu'il marque la modification du contrôle judiciaire de Bechter mis en examen en janvier pour «recel d'achats de votes» et «financement illicite de campagnes électorales», qui l'empêchait jusqu'à présent de rencontrer l'industriel mis en cause dans le même dossier instruit à Paris.
Théâtre de deux règlements de compte début 2013, dont l’un implique un proche de Serge Dassault, sur fond de soupçons d’achats de votes aux élections municipales de 2008, 2009 et 2010, Corbeil-Essonnes est au cœur d’un vrai feuilleton judiciaire et médiatique. Témoignages d’anciens «repentis», vidéo clandestine, listing d’électeurs présentés comme ayant été rétribués en argent ou en faveurs, l’affaire offr