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Rapport sur l'éradication de la torture : Jean-Marie Le Pen vote contre puis se ravise

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Le député européen, président d'honneur du FN, affirme avoir procédé à une mauvaise manipulation et souhaitait en fait s'abstenir, comme l'a fait Jean-Luc Mélenchon.
Jean-Marie Le Pen, le 12 janvier, lors d'une conférence de presse à Agen. (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
par AFP
publié le 11 mars 2014 à 17h26

Jean-Marie Le Pen a voté mardi au Parlement européen contre un rapport sur l’éradication de la torture dans le monde avant de se raviser. L’ancien président du FN assure qu’il souhaitait en fait s’abstenir.

Le rapport présenté par l’eurodéputée socialiste belge Véronique De Keyser, consensuel et non juridiquement contraignant, dénonce toutes les formes de torture ainsi que les traitements cruels, inhumains et dégradants. Il se prononce également en faveur d’un moratoire universel sur la peine de mort. Le seul pays mis nommément en cause parce qu’on y pratique la torture contre les prisonniers politiques est la Corée du Nord.

Le texte dit d’initiative parlementaire, c’est-à-dire sans valeur législative, a été approuvé par 608 députés. Seuls trois députés ont voté contre tandis que 27 se sont abstenus. Les trois députés ayant rejeté le texte sont l’eurosceptique néerlandais Bastiaan Belder, l’écologiste allemande Hiltrud Breyer et le Français Jean-Marie Le Pen.

Mélenchon s’abstient

Interrogé sur les raisons de ce vote, l’assistant parlementaire de Le Pen père a expliqué que l’eurodéputé allait demander une rectification de son vote pour apparaître parmi les abstentionnistes. Accusé à plusieurs reprises d’avoir pratiqué la torture durant la guerre d’Algérie, Jean-Marie Le Pen, 85 ans, a toujours catégoriquement nié avoir été un tortionnaire.

Parmi les abstentionnistes figurent notamment un autre élu du FN, Bruno Gollnisch et le coprésident du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon. Mardi après-midi, le bu