Je vous ai déjà parlé de mon grand ami de droite Hubert et en particulier de son passage à vide à quelques mois de l'élection présidentielle de 2012 (Libération du 4 octobre). La sarkozie, gangrenée par les affaires, commençait à vaciller et j'avais dû le soutenir et le rassurer quant à la certitude qu'il devait bien exister une jolie droite faite de valeur et de conviction. Après une sévère dépression dont l'apothéose fut le soir du 6 mai, Hubert avait fini par remonter doucement la pente et retrouver espoir. Etre dans l'opposition le galvanisait et il attendait serein «des lendemains qui chantent». De nouveau, nous nous chambrions allègrement lors de dîners politiques passionnés. Mon ami se sentait revivre et plus la gauche accumulait les bides, plus il jubilait : «Ah bravo l'affaire Cahuzac, bravo ! Et après, ça donne des leçons… quant aux portiques écotaxes, c'est plus une reculade, c'est une débandade. Ça, pour balancer des gaz lacrymogènes sur des familles lors de la Manif pour tous, ils sont très forts… mais quand c'est des écolos qui saccagent un centre-ville, y a plus personne. Ils feraient mieux de s'occuper du chômage, au lieu de vouloir gommer les différences "hommes-femmes" dès la maternelle… on va finir comme les Grecs : en faillite et dirigé par des tarlouzes !»
De mon côté, j’essayais de le chambrer un peu :