Une bataille au féminin à Paris! Quand s’est profilé le duel Hidalgo-NKM au printemps 2013, les médias du monde entier se sont rués sur cette pittoresque affiche: une brune et une blonde que tout oppose…
La socialiste, fille d’immigrés andalous, pur produit de l’élite scolaire et républicaine, est travailleuse, voire scolaire et un peu ennuyeuse. Première adjointe de Bertrand Delanoë depuis 2001, elle veut à la fois rassurer et se démarquer de son charismatique mentor. Son principal problème, identifié dès son entrée en campagne, sera l’abstention et la démotivation des électeurs de gauche, qui a augmenté au fur et à mesure que le gouvernement plongeait dans les sondages. Anne Hidalgo n’a eu de cesse, depuis le printemps, de s’éloigner de l’exécutif. Les ministres et les ténors du PS ont été tenus à distance de sa campagne.
La candidate de l’UMP, digne représentante d’une lignée d’élus gaullistes, est née, elle, avec une petite cuiller en argent dans la bouche. Elle désarçonne par sa personnalité vibrionnante, son culot, son look gothique. Et sa légèreté sur les dossiers parisiens, qu’elle a découverts mi-2013.
Soucieuse de ne pas répéter les fiascos de Philippe Séguin et Françoise de Panafieu, piégés par leur propre camp en 2001 et 2008, NKM a voulu renouveler, rajeunir et féminiser les cadres de la droite parisienne. Mais les barons, à commencer par Jean Tiberi dans le Ve arrondissement, ne se sont pas laissés faire; ni les nouveaux arrivés aux dents longues, tel l’homme d’af