Le mouvement n’est pas corporatiste. Encore moins politique. La preuve : parmi les signataires, figurent les patronymes d’avocats pénalistes de droite comme de gauche, et même très à gauche. Beaucoup le reconnaissent, leur lettre de soutien à Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy perquisitionné et écouté lors de ses conversations avec son client, a été instrumentalisée politiquement. Mais les 3 000 avocats pénalistes qui ont signé la pétition promettent de n’avoir qu’un seul but : faire respecter les droits de la défense.
L'affaire se noue en quelques heures, vendredi 7 mars. Le Monde révèle que Nicolas Sarkozy a été placé sur écoute, et ses conversations avec Thierry Herzog interceptées, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement de la campagne de 2007 par la Libye. Lors de ces échanges, les juges comprennent que l'avocat cherche à obtenir des informations auprès d'un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, sur la décision dans le dossier Bettencourt, contre un coup de pouce pour sa carrière.
S'il est soupçonné d'avoir commis une infraction, un avocat, dont les conversations avec ses clients sont en principe confidentielles, peut être écouté. Une nouvelle enquête pour trafic d'influence est alors ouverte, et les bureaux de Me Herzog perquisitionnés. Des documents sont saisis. Ainsi que son téléphone professionnel.
«Créneau». La lettre de soutien à l'avocat est rédigée le jour de la paruti