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Etrangers : suffrages en souffrance

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L’impossibilité pour certains résidents installés en France de voter aux municipales exclut près de 2 millions de citoyens. Et interroge sur la représentativité de certains élus.
publié le 17 mars 2014 à 21h36
(mis à jour le 20 mars 2014 à 12h36)

Dimanche, près de 2 millions d'étrangers résidant en France depuis plus de cinq ans auraient dû participer au premier tour des municipales. C'était l'engagement 50 du candidat Hollande : «J'accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans.» Vieille, très vieille promesse de la gauche, une nouvelle fois repoussée, officiellement faute d'une majorité des 3/5e du Parlement pour l'adopter (lire page 5).

Ces dernières semaines, plusieurs initiatives tentent de prendre le pouvoir au mot. La pétition du collectif «Droit de vote 2014» - notamment soutenue par la LDH, RESF, SOS Racisme, le MJS, le NPA et des syndicats - a dépassé les 60 000 signatures. A Paris, dans le XVIIIe arrondissement, une liste des «sans-voix» a été déposée mais invalidée par le préfet. «On a sorti un bulletin et on appelle les gens à le mettre dans les urnes. Ça va être considéré comme nul», explique-t-on au Collectif. Qui va par ailleurs organiser un vote symbolique dimanche dans le quartier. A Vitry, la liste de la Fabrique citoyenne présente tout aussi symboliquement trois candidats. Autant d'initiatives ponctuelles et symboliques.

Panel. L'association Villes & Banlieues, qui regroupe 120 maires de communes, a récemment réalisé une étude sur le lien entre participation électorale, droit de vote et renouveau militant en banlieue. «Une fois appliqué, [le vote d