Deux héritiers en lice pour le fauteuil de maire de Bastia (Haute-Corse), deux noms de famille que tout oppose. D’un côté, Jean Zuccarelli, à la tête d’une liste PRG-PCF. Il est le fils d’Emile, radical de gauche et maire sans interruption depuis vingt-cinq ans. Son bilan est plutôt positif : la rénovation de la citadelle génoise est achevée. A ses pieds, le parking souterrain longtemps attendu a été construit. Le vieux port a été embelli. Et surtout, la préfecture de Haute-Corse a comblé son retard sur Ajaccio en matière d’emplois.
Face au fils Zuccarelli, les autonomistes. Conduits par Gilles Simeoni, fils d’Edmond, figure emblématique du nationalisme insulaire, ils pourraient constituer le principal groupe d’opposition au sein du conseil municipal, d’autant que la gauche part en ordre dispersé. Selon un sondage OpinionWay, publié jeudi dernier, ils seraient même en position d’emporter la mairie bastiaise au second tour, pour peu qu’ils obtiennent le soutien de la troisième force, menée par François Tatti. Ancien dauphin désigné d’Emile Zuccarelli, évincé au profit du fils, Tatti a monté une liste sur laquelle figurent aussi des membres du PS insulaire. Il est susceptible d’offrir la majorité à l’un ou l’autre camp.
Comme son père, Jean Zuccarelli se veut le défenseur d’une ligne républicaine. Il s’oppose à toute tentative de doter la Corse d’un statut dérogatoire. De son côté, Gilles Simeoni, avocat d’Yvan Colonna, se prononce en faveur d’une évolution institutionnelle pour