Près de la moitié de la population en âge de voter fait part de son «dégoût» face aux affaires qui touchent le monde politique ces derniers jours, une situation qui pourrait profiter électoralement à l'extrême droite, selon un sondage CSA pour le groupe Nice-Matin rendu public mardi, qui vient contredire un autre sondage, publié la veille.
Si 46 % de la population interrogée fait part de son «dégoût» face aux dernières polémiques (affaires autour de Jean-François Copé et Patrick Buisson, mise sur écoute de Nicolas Sarkozy, déclarations de Christiane Taubira, etc.), 20 % se disent inquiets, 17 % indifférents et 15 % résignés devant cette situation. 2 % seulement des personnes interrogées disent garder «confiance».
Le Pen renforcée, les autres affaiblis
Pour autant, près de trois quarts des Français, 71 %, notamment à droite, trouvent que l'on parle trop de ces affaires au détriment de sujets qui les «préoccupent vraiment».
Si la même proportion de personnes interrogées (71 %) trouve que ces affaires «mettent en cause autant la droite que la gauche», une seule personnalité proposée tire son épingle du jeu : Marine Le Pen. Pour 44 % des personnes interrogées, la patronne du FN sort renforcée de cette situation, tandis que François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Sarkozy et Copé et Taubira en sortent tous «affaiblis» pour une large majorité