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Décryptage

Municipales : le micmac des nuances continue

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De nombreux candidats «apolitiques» se plaignent d'avoir été classés à droite ou à gauche par les préfectures, certains soupçonnant un «arrangement politique».
Panneaux électoraux pour les municipales à Angers. (Photo Jean-François Monier. AFP)
publié le 18 mars 2014 à 17h22
(mis à jour le 19 mars 2014 à 17h13)

[Actualisé le 19/03 avec des éléments sur les critères politiques utilisés par les préfectures et mise à jour des données]

«Bonjour, je suis surprise de découvrir que la liste sur laquelle je me présente à l'élection municipale est classée "divers gauche" par votre site. En effet, nous nous situons comme une liste apolitique, et donc "divers" tout court». Des mails comme celui-ci, Libération en a reçu des dizaines depuis la mise en ligne d'un outil permettant de connaître les forces en présence dans chaque commune. «Je suis outré et révolté [d'être présenté comme] "divers droite" alors que je vote personnellement à gauche», nous écrit un candidat isérois. Un autre, se revendiquant «sans étiquette» mais classé «divers droite», nous «demande de corriger rapidement ces données, car elles nuisent à la campagne, y compris au sein de notre liste». Une candidate qui s'estime classée abusivement «divers gauche» dans le Nord s'indigne : «C'est le meilleur moyen de faire perdre une élection».

Que s'est-il passé ? Les données utilisées par Libération sont celles publiées la semaine dernière par le ministère de l'Intérieur, qui a centralisé les candidatures déposées en préfecture. Ce sont les services de l'Etat qui ont