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Libération
EDITORIAL

Scandale

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publié le 18 mars 2014 à 21h56

S’il y avait encore un doute, il vient d’être levé. Les écoutes judiciaires mises en place à l’encontre de Nicolas Sarkozy font désormais apparaître tous les éléments d’un scandale d’Etat que la droite elle-même ne pourra pas nier. Les révélations de Mediapart sur le contenu des enregistrements récupérés par les juges justifient pleinement l’enquête ouverte pour trafic d’influence et violation du secret de l’instruction.

Si ces informations sont confirmées, elles mettent à nu un véritable système élaboré par Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog dans le seul but de faire obstruction à la justice. Tout semble indiquer que le juge Azibert est ainsi directement intervenu auprès de trois magistrats de la Cour de cassation dans l’affaire Bettencourt. Sans parler d’une éventuelle complicité dans le dossier libyen sur le financement de la campagne de 2007 par Kadhafi.

On reste interloqué par le stratagème mis en place, par les simulacres de conversations organisées pour tromper la police et par les insultes faites aux juges - «ces bâtards de Bordeaux», lance Me Herzog. D'un coup, les fausses polémiques orchestrées toute la semaine dernière par l'UMP sur l'information des uns et des autres au sein du gouvernement semblent bien dérisoires. Plus encore les tentatives de «victimiser» un Sarkozy qui veut croire à son retour providentiel en 2017. On en revient enfin au fond de l'affaire. Celui de la recherche de la vérité sur les pratiques du pouvoir de Nicolas Sarkozy qu