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Municipales

A Toulouse, une campagne d'apprentis opposants pour la droite

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Pour la première fois sans maire sortant depuis 1971, la droite toulousaine fait campagne en situation d'opposition. Les soutiens du candidat UMP Jean-Luc Moudenc veulent croire en leur dynamisme.
Jean-Luc Moudenc, le candidat UMP à la mairie de Toulouse, en meeting le 18 mars. (Photo Remy Gabalda. AFP)
publié le 19 mars 2014 à 13h17
(mis à jour le 19 mars 2014 à 19h20)

En plein meeting ce mardi soir, le candidat UMP Jean-­Luc Moudenc a salué «l'extraordinaire énergie» des jeunes militants. En pleine action à sa droite, ces jeunes UMP lâchent les Mac sur lesquels ils réseautent pour agiter des petits drapeaux. Un jazz-band fait monter le son à coups de banjo et de clarinette. «C'est génial, se pâme une dame aux lunettes et à l'écharpe rouge­ vermillon. Ils n'ont pas ça, à gauche.»

Pour le représentant toulousain de Debout la République, Olivier Arsac, cette «mobilisation de l'équipe de campagne» autour du candidat tête de liste UMP est la préfiguration d'un même mouvement de l'électorat vers des lendemains municipaux de droite qui chantent. Le dernier secrétaire départemental de cette UMP avant que Toulouse ne bascule à gauche, Roger Atsarias, note que jamais les adhérents n'ont été aussi nombreux pour assurer les distributions de tracts sur les marchés. Un jeune militant se réjouit d'une séance de tractage qui s'est terminée samedi dernier en manifestation festive devant le Capitole aux cris de «Jean-­Luc ! Jean-­Luc !»

Dynamique de l'opposition

Les militants de la droite toulousaine découvrent que la politique crée du lien social, amène des individus à s'engager vers des groupes et produit de la fête. Ils ne le découvrent qu'aujourd'hui parce que cette campagne 2014 est la première depuis 1971 qu'ils engagent sans en être les sortants. Interrogée plus avant, la dame aux lunettes rouge vermillon avoue ne rien s